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la nouvelle aide financière expérimentale pour la solidité des maisons en lien avec le phénomène de retrait-gonflement des argiles

  • Photo du rédacteur: Mathieu Garcia Brazales
    Mathieu Garcia Brazales
  • 29 sept.
  • 3 min de lecture

Voici un article sur la solidité des maisons en lien avec le phénomène de retrait-gonflement des argiles (RGA), et sur la nouvelle aide financière expérimentale mise en place pour y faire face.

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Introduction

Avec le changement climatique, de plus en plus de phénomènes naturels agressifs — sécheresse extrême, alternance entre périodes très sèches et fortes pluies — mettent à l’épreuve la solidité des maisons, particulièrement celles construites sur des sols argileux. Ces sols subissent un cycle de contraction (quand ils sèchent) et de gonflement (quand ils se réhydratent), ce qui peut causer :

  • des fissures dans les murs extérieurs ou intérieurs ;

  • des désordres structurels plus graves si l’humidité pénètre ou si la fondation est mal adaptée ;

  • une fragilisation du bâti sur le long terme.

En France, on estime que plus de 3 millions de maisons individuelles sont exposées à ce type de risque.

Ce qu’est le retrait-gonflement des argiles (RGA)

  • Origine : les argiles retiennent l’eau. En période sèche, elles se rétractent ; en période humide, elles se gonflent. Cela crée des mouvements du sol sous la maison, qui ne sont pas uniformes (on parle de mouvements différentiels).

  • Effets : fissures dans les murs, désalignement des ouvertures (fenêtres, portes), parfois affaissements ou soulèvement partiel des fondations, selon la gravité.

  • Facteurs aggravants : type de construction, profondeur des fondations, orientation et exposition du paysage (ombrage ou végétation limitant l’assèchement), état d’entretien du bâtiment, nature du sol, gestion de l’eau autour de la maison.

L’aide expérimentale française pour prévenir les dégâts liés au RGA

Objectif

Le gouvernement lance un dispositif expérimental pour aider les propriétaires à diagnostiquer et réaliser des travaux préventifs afin d’éviter que les fissures ou autres désordres compromettent la solidité ou la sécurité des habitations. L’idée est aussi de tester différentes solutions, pour ensuite éventuellement généraliser le dispositif.

Où ?

11 départements pilotes particulièrement exposés au phénomène de RGA sont concernés :

  • Allier

  • Alpes-de-Haute-Provence

  • Dordogne

  • Gers

  • Indre

  • Lot-et-Garonne

  • Meurthe-et-Moselle

  • Nord

  • Puy-de-Dôme

  • Tarn

  • Tarn-et-Garonne

Qui peut en bénéficier ?

Quelques critères d’éligibilité :

  • Propriétaires occupants leur résidence principale.


  • Maison individuelle (ou maximum deux logements), non mitoyenne.


  • habitation achevée depuis au moins 15 ans.


  • Couvert par un contrat d’assurance habitation.


  • Située dans une zone à aléa fort pour le RGA.


  • Conditions de ressources (le montant de l’aide dépend des revenus du ménage).


Certains bâtiments ne sont pas éligibles, notamment ceux qui présentent déjà des désordres structurels sérieux ou qui ont déjà été indemnisés pour un sinistre RGA dans certaines conditions.


Montant & nature de l’aide

Le dispositif est organisé en deux phases, chacune avec ses propres subventions :

Phase

Ce qu'elle couvre

Taux / plafond

Études / diagnostic (phase « études »)

diagnostic de vulnérabilité du bâtiment + assistance à maîtrise d’ouvrage pour cette phase

jusqu’à 90 % des frais, plafonné à 2 000 € FIDSUD+2AEF info+2

Travaux préventifs + maîtrise d’œuvre (phase “travaux”)

accompagnement/maîtrise d’œuvre + travaux préventifs recommandés par le diagnostic

jusqu’à 80–90 % selon les ressources pour les prestations de maîtrise d’œuvre, et jusqu’à 80 % pour les travaux, avec un plafond de 15 000 € AEF info+2Ootravaux+2

L’aide sera disponible à partir d’octobre 2025 via la plateforme Démarches Simplifiées ; le diagnostic et les travaux devraient démarrer fin 2025.


Enjeux & limites

Enjeux

  • Prévention : anticiper les dégâts pour éviter des coûts élevés à venir, tant pour les particuliers que pour l’assurance ou l’État.

  • Sécurité : éviter que des fissures mineures ne deviennent des problèmes structurels graves.

  • Adaptation au climat : les épisodes extrêmes de sécheresse se multiplient, obligeant à repenser les pratiques, la construction et l’entretien des maisons.

  • Évaluation de solutions : ce dispositif permettra de tester ce qui fonctionne le mieux (diagnostics, types de travaux, techniques, matériaux), pour éventuellement généraliser.

Limites / difficultés

  • Coût restant à la charge selon les ressources : même si l’aide est forte, certains ménages auront un reste à charge non négligeable.

  • Complexité administrative : diagnostic de vulnérabilité, maîtrise d’œuvre, conformité des travaux, etc.

  • Délais : bien que le dispositif commence en octobre 2025, le diagnostic + travaux peuvent prendre du temps, surtout en zones rurales ou selon les disponibilités des entreprises spécialisées.

  • Éligibilité : tous les bâtiments ne rentreront pas dans les critères, ce qui laissera certains propriétaires sans aide.


Conclusion

Face à une menace de plus en plus concrète pour la solidité des maisons, liée au retrait-gonflement des sols argileux amplifié par le changement climatique, cette aide expérimentale du gouvernement est une réponse importante. Elle permet de combiner diagnostic préventif + travaux pour limiter les dégâts, tout en poussant vers une adaptation générale des constructions à venir.

Si ça marche bien dans les 11 départements pilotes, il est probable que ce type de dispositif soit étendu. Pour les propriétaires concernés, c'est une opportunité à ne pas négliger : mieux vaut agir tôt que de laisser les fissures s’aggraver.



Demande des aides sur la plateforme Démarches Simplifiées (à venir)

 
 
 

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